L’année scolaire se termine dans quelques semaines et les températures sont enfin remontées. Alors, pourquoi parler de soupe à l’école, me direz-vous ? Et bien, parce que, c’est en ce moment que les démarches et les contrats pour la rentrée 2016-2017 se mettent en place. Et c’est souvent aux parents que revient l’initiative de pousser l’école à adopter de nouveaux comportements en la matière.
Les raisons de promouvoir la soupe à l’école sont multiples : D’abord, elle permet aux enfants d’absorber des légumes et de compléter un repas qui n’est pas toujours équilibré. D’ailleurs, au début du XXe siècle, la soupe scolaire était parfois le seul repas de bonne qualité nutritionnelle qu’un enfant recevait dans la journée, selon Catalina Macías T., historienne, spécialisée en histoire de l’alimentation (1).
Aujourd’hui, l’objectif est tout autre, comme en témoignent divers projets pilotes. La Colla’soupe (2), par exemple, vise à encourager une alimentation saine et durable à l’école, en substituant aux collations sucrées un bol de soupe. Il veut aussi limiter le gaspillage alimentaire observé au dîner chaud. Deux principes guident l’action :
1. Des légumes frais, locaux et de saison « Dans la réflexion avec les parents, nous voulions promouvoir des soupes attrayantes et naturelles », explique l’école.
2. Déplacer l’heure de la soupe à 10h afin que les enfants achèvent leur repas de midi.
A l’école secondaire en enseignement spécialisé La Cime (3), le projet de bar à soupe prend une autre direction. Les élèves préparent eux-mêmes la soupe et la vendent comme collation, à 10h, aux élèves et professeurs. A eux de déterminer ensuite ce qu’ils feront avec les sous récoltés. Ce projet leur permet d’explorer les dimensions d’une mini-entreprise : production, communication, vente, la gestion financière, gestion des déchets… sans oublier de veiller à préserver l’équilibre nutritionnel.
«Le vrai défi pour les écoles n’est pas économique.»
Très méritants, ces projets n’ont qu’un seul défaut, selon moi. Celui de se positionner sur l’économique. Dans le cas des soupes-collations, il est même dit que la solution n’engendre aucune dépense supplémentaire pour les parents, le coût du potage étant intégré au prix du repas chaud et du pique-nique. ,Ne devant plus acheter ces fameux « Dix heures » pour leurs enfants, ils réaliseront une belle économie. Il est dit aussi qu’une soupe bio aurait fait exploser le budget. Alors là, je m’insurge !
On peut proposer une portion de bio soupe de 200ml à 0,75€. La preuve avec Fresho (4), notre partenaire qui distribue nos soupes fraîches et bio dans les écoles. « Moi, j’aime la soupe quand il y a mes légumes préférés dedans. C’est bon quand on la fait nous-mêmes, quand elle est “maison”. » me dit Grégoire, 6 ans ¾. Il l’a bien compris, le vrai défi pour les écoles reste de proposer une soupe de saison aux saveurs plus authentiques. Sans additifs, sans conservateurs, sans épaississants.
« Moi, j’aime la soupe quand il y a mes légumes préférés dedans. C’est bon quand on la fait nous-mêmes, quand elle est “maison”.»
Le vrai défi n’est pas de rendre la soupe gratuite. Payer sa nourriture peut être gratifiant, lorsqu’on sait que l’on contribue à l’artisanat local, que le producteur est correctement rémunéré, que l’on permet la production de quelque chose de qualitatif et manger sain. Avec notre partenaire spécialisé, nous avons bien l’intention de les y aider, dès aujourd’hui. Vous représentez une école ou vous êtes un parent d’élève désireux de promouvoir une alimentation saine et pleine de vitamines aux enfants ? N’attendez pas, surfez sur fresho.be !
Merci pour votre attention.
(1) RTBF: Réchauffer le ventre et l’esprit: la Soupe Scolaire dans les écoles belges
(2) Réseau Idée: À la colla’soupe !
(3) École La Cime